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ATELIER DE RÉALISATION
JOSEPH MORDER
Villa Arson - Février 2020

À la suite de la projection de « La duchesse de Varsovie » de Joseph Morder, la Villa Arson invite le cinéaste, du 14 au 22 février 2020, pour conduire un atelier de réalisation sur le thème «Cinéma et art plastique».
Par son approche pratique, cet atelier est le prolongement du cours « Histoire des formes filmiques » de Kaloust Andalian, enseignant. 
Après 5 jours d’ateliers et de travail en commun avec le réalisateur, les étudiants ont présenté leurs vidéos lors d’une restitution ouverte au public dans le Grand Amphi de la Villa Arson. En collaboration avec Frédéric Clavère, artiste enseignant.

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Joseph Morder est l'auteur d’une œuvre colossale qu’on estime aujourd’hui à plus d’un millier de films tous genres et formats confondus : super 8 mm, 16 et 35 mm, vidéo analogique et numérique. Connu pour son Journal filmé commencé en 1967 où il capte des évènements du quotidien (scènes de tournages, voyages, rencontres, amours, essais), le film atteint aujourd’hui une durée d’une cinquantaine d’heures. Cinéaste singulier par l’approche et le traitement de ses sujets, Joseph Morder ne se définit pourtant pas comme un cinéaste expérimental. Selon son point de vue, sa pratique du cinéma est des plus normales, il filme presque tous les jours comme un peintre travaille quotidiennement dans son atelier, comme un musicien travaille son instrument. Joseph Morder oscille entre le dispositif du cinéma amateur et fait des détours vers le cinéma classique de l’industrie, lorsque son projet l’exige. Par exemple, La duchesse de Varsovie, avec Alexandra Stewart, film sorti en salle en 2015. Ses films « artisanaux », en Super 8 ou 16 mm, qui n’excluent d’ailleurs aucun genre cinématographique, allant du mélodrame à la comédie musicale en passant par le film d’aventures, sont pour un grand nombre visible au Forum des Images. Certains sont édités en DVD.

En 1986, Gérard Courant écrivait : « Le Journal filmé de Joseph Morder, qui traverse quinze années de cinéma, est l’un des documents les plus importants du cinéma d’après la Nouvelle vague ; car, que découvre-t-on lorsqu’on a gratté les rêveries existentielles de Joseph Morder ? L’essentiel. C’est-à-dire : l’Histoire, le Cinéma, la Vie d’une époque – notre époque». 

Son film Avrum et Cipojra réalisé en 1973 avec ses grands-parents sur une journée d’un couple de vieux juifs polonais à Belleville, a été programmée par Joël Valls pour Henri Langlois à la Cinémathèque française dans les années 70, lorsque le format super-8 commençait à être reconnu comme un moyen d’expression artistique. Joseph Morder a largement contribué à cette reconnaissance.

(Extrait de l'article "La sortie des normes" de Kaloust Andalian, dans l'ouvrage "Les films sans distributeur"sous la direction de Christel Taillibert, Editions L'Harmattan 2021)

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